Mmm... Rencontre X) ? (RP by Lune de Jais et Feu de Glace...)

Lune de Jais sortit du camp, réveillée. Un soleil radieux illuminait la forêt, réchauffant la fourrure de la lieutenante, et faisait sortir les proies. Lune de Jais slalomait entre les buissons et les troncs, les sens aux aguets.
"Bon, montrez-vous mes petits ! miaula-t-elle à voix haute à la forêt."
Alors qu'elle arrivait près d'une rivière étincelante, la chatte blanche repéra un rat d'eau et ses yeux vairons le suivirent tout le long de son trajet. Il se promenait, reniflant de ci et de là, innocent et surtout appétissant. Lune de Jais se plaqua au sol et s’avança vers le rongeur, frémissante, et bondit lorsqu'elle ne fut plus qu'à quelques longueurs de queue de renard. Le rat d'eau poussa un couinement plaintif puis se tut pour toujours, tandis que Lune de Jais pestait.
"Ah, il va faire fuir les animaux !"
La lieutenante enterra le petit corps chaud et continua sa route vers une petite clairière. La chatte blanche sauta par dessus la rivière, et s'assit sur une pierre plate, attentive à chaque bruits.

Le matou au pelage blanc marchait dans les bois, heureux. Il se sentait toujours de bonne humeur lorsqu'il pouvait passer un peu de temps tout seul. Plus que tout, il aimait chasser en solitaire. Il leva la tête vers l'astre étincelant, les yeux plissés à cause de la lumière éclatante. "Quelle belle journée pour se dégourdir les pattes !", pensa-t-il. Tandis qu'il s'orientait au hasard entre les arbres, il se figea en reconnaissant l'odeur de Lune de Jais, leur lieutenante. Il haussa les épaules, et fit mine de s'éloigner, lorsqu'il se rendit compte que ses pattes refusaient d'obéir et empruntaient la même piste que la femelle blanche. Ses coussinets touchaient le sol sans bruit, et une douce brise ébouriffait sa fourrure.
Enfin, il arriva au niveau de la rivière, et aperçut la chatte, qui était assise sur un rocher. Il songea, un peu étonné de sa propre conduite et de ses pensées : "J'aime chasser seul. Mais j'aime encore plus être en compagnie de Lune de Jais !". Il s'approcha et inclina légèrement la tête devant-elle.
- Bonjour ! Beau temps pour la chasse, n'est-ce-pas ? miaula-t-il d'une voix qu'il voulait décontractée.
Il s'avança encore et dit :
- Euh... Tu... Tu veux qu'on chasse à deux ?
Il baissa la tête aussitôt, déconcerté. "C'est moi qui ai dit ça ?! Feu de Glace le timide, le solitaire qui propose à sa lieutenante une promenade dans les bois !", pensa-t-il, ébahi par son comportement.

Lune de Jais regardait Feu de Glace. Il lui ressemblait tellement. Les mêmes yeux, l'un or et l'autre azur, et la même fourrure éclatante. Mais la lieutenante n'aurait pas voulu qu'ils soient frères. Lorsque le matou lui proposa une chasse en tête à tête, Lune de Jais sentit son visage se fendre d'un grand sourire. Oh oui Feu de Glace, une magnifique journée... Encore plus pour chasser avec toi, se dit la lieutenante.
- Oui, il fait effectivement très beau ! miaula Lune de Jais avec entrain.
La lieutenante faillit s'étrangler devant sa propre audace.
- Euh oui, c'est une bonne idée, balbutia la lieutenante en réponse au matou blanc.
Lune de Jais rougit sous sa fourrure. Comme pour souligner son embarras, le soleil perça le feuillage des arbres et inonda la clairière, faisant brillait la rivière comme un lit de diamants.

Feu de Glace entendit alors la femelle répondre :
- Oui, il fait effectivement très beau !
Le matou blanc leva la tête et la contempla un instant. Les rayons du soleil inondaient son visage souriant. Elle était radieuse. Au moment où le jeune guerrier lui proposa la promenade, elle aussi parut gênée. Elle baffouilla :
- Euh oui, c'est une bonne idée.
Le chasseur aux yeux vairons pensa alors qu'elle ne voulait peut-être pas partir avec lui, mais ses doutes s'envolèrent lorsque, tandis qu'elle fixait ses pattes, la lumière du soleil se projeta dans la rivière, qui devint éclatante, comme si des milliers de cristaux couraient dans l'onde pure. Il y vit alors comme un message silencieux du Clan des Etoiles. Soudain prit d'une vague d'énergie nouvelle, il se releva rapidement et dit d'une voix joyeuse :
- Et bien... Super alors ! On y va ?
Aussitôt, il bondit par dessus le ruisseau et tourna la tête vers sa camarade, en remuant les oreilles.

Lune de Jais plissa les yeux devant la lumière crue du ruisseau, puis le franchit et s'arrêta aux côté de Feu de Glace qui attendait, impatient. La lieutenante sourit en retrouvant son assurance, et remua la queue.
- Oui, où donc ?"
Lune de Jais était partant pour une chasse près des cascades, mais ne dit rien. La romance lui chauffait les oreilles, et la lieutenante se prit à ressentir une énergie nouvelle, ainsi que de l'attirance pour le matou aux yeux impairs. La forêt se paraît d'or tandis que le soleil brillait, chauffant l'air matinal et faisant chanter les oiseaux.

Sa camarade vint le rejoindre et lui demanda :
- Oui, où donc ?
Il réfléchit un instant, mais quand il allait répondre le Bois d'Azur, il entendit soudain une petite voix malicieuse lui souffler : "Non, propose les cascades, voyons ! C'est bien plus romantique !".
Le matou blanc se figea. On aurait cru entendre son frère... "C'est impossible, Coeur Sombre est mort !", pensa-t-il.
Mais il se reprit rapidement et dit :
- On pourrait aller aux Cascades, qu'est-ce-que tu en penses ? Mais si tu ne veux pas y aller, on peut trouver un autre endroit...

- On pourrait aller aux Cascades, qu'est-ce-que tu en penses ? Mais si tu ne veux pas y aller, on peut trouver un autre endroit...
- Oh, ça me convient parfaitement, répondit Lune de Jais, souriante.
Mais quel était donc cet élan de joie et d'énergie qui faisait ressembler les deux félins à deux parfaits crétins ? "L'amûûûûûrr..." souffla une petite voix dans la tête de la lieutenante. Si la chatte blanche aurait pu fixer ce moment dans la frise chronologique, elle l'aurait fais. Mais elle ne pouvait pas, elle n'était pas une historienne qui décidait de ce que l'on marquait dans la frise. Elle n'était qu'un pion. Qu'un pion dans la vie. Ce que l'on a perdu une fois est perdu à jamais. Telle est la règle, il n'y a aucune exception. Étoile d'Ouragan peut-être ? Ou l'innocence qu'elle trouvait avec Feu de Glace jadis ?

La femelle blanche sourit et lui dit :
- Oh, ça me convient parfaitement.
Feu de Glace s'étira et remua les moustaches. C'est vrai qu'aux Cascades, on pouvait aussi bien chasser que pêcher. Et c'était un endroit très tranquille...
- Tant mieux, alors. Allons-y !
Il s'éloigna, mais jeta un regard en arrière et proposa avec malice :
- On fait la course ?

- On fait la course ?
Lune de Jais s'approcha du mâle aux yeux impairs, l'air peu intéressée. Mais lorsqu'elle fut à moins d'une longueur de queue de lui, elle lâcha un rire semblable à un chant d'oiseau et bondit pour doubler Feu de Glace.
- Le premier arrivé choisira avant les autres son repas !
Alors qu'elle s'élançait avec fougue vers la sortie de la clairière, Lune de Jais sentit enfin se qu'était une après-midi ensoleillée. Un après-midi où tout est d'or, où le simple chant d'un oiseau donne envie de rêver, et où le simple sourire d'un compagnon de chasse fait fondre toute les barrières...

Tandis qu'il continuait à courir, Lune de Jais rit. Un rire magnifique, comme un chant, comme un tintement de clochettes, comme le ruisselement de l'eau sur les rochers. C'était un rire joyeux, doré et rayonnant comme un soleil. Feu de Glace songea que c'était le plus beau rire qu'il ai jamais entendu.
Perdu dans ses pensées, il fut surpris lorsque d'un bond, la lieutenante au poil blanc le rattrapa.
- Le premier arrivé choisira avant les autres son repas ! s'écria-t-elle.
- D'accord !
"Qu'elle est rapide ! Je n'aurais aucune chance contre elle !", pensa-t-il en souriant, en la voyant forcer l'allure. Il se trouvait à présent presque derrière elle, et redoubla d'efforts.
A présent, ils s'élançaient côte-à-côte dans la forêt, comme il tentait de caler sa foulée sur la sienne. Cependant, elle gardait toujours l'avantage...

Lune de Jais évita une grosse souche, et les deux félins coururent encore un peu jusqu'à la lisière de la forêt. La lieutenante stoppa peu avant la frontière, concentrée sur sa course, et jeta un regard derrière elle. Feu de Glace, à une longueur de queue à peine derrière elle, s'était arrêté et essayait de reprendre son souffle.
- Tu cours vite, constata Lune de Jais.
Un rouge-gorge se posa près d'eux sur une branche, et hocha la têt en les regardant.
- Nous sommes le vent, rigola la lieutenante en fixant l'oiseau. Le mistral et l'alizé.
Comme pour souligner ses paroles, une brise tiède se mit à souffler en faisant ployer l'herbe et les roseaux.

Les deux camarades coururent jusqu'à la limite de leur territoire, et s'arrêtèrent un instant.
- Tu cours vite, lui dit la chatte aux yeux vairons.
- Pas autant que toi ! répliqua-t-il en haletant, à bout de souffle.
Il tourna la tête et vit la Cascade, non loin de là. Le bouillonnement de l'eau qui ruisselait sur la roche résonnait à ses oreilles. Il frissonnait à cause des légères bourrasques glacées, qui annonçaient déjà un hiver rude à venir.
- Nous sommes le vent. Le mistral et l'alizé, fit Lune de Jais en riant.
Au moment où elle prononça ces mots, l'air tiédit un peu, réchauffant leurs corps et leurs coeurs.
Le matou fit deux pas vers les petites chutes d'eau, et dit :
- Essayons de pêcher ! Nous ne sommes pas encore à la saison des neiges, mais les poissons sont peut-être déjà un peu engourdis.

- Essayons de pêcher ! Nous ne sommes pas encore à la saison des neiges, mais les poissons sont peut-être déjà un peu engourdis.
Lune de Jais hocha la tête. Un peu de poisson, même si ce n'était pas une proie favorite du clan du Ciel, les revigorerait.
- J'espère que l'eau n'est pas froide...
La lieutenante blanche s'approcha de l'eau et observa son reflet. Jadis, le portrait de cette chatte aux yeux impairs l'avait toujours fait frémir, mais aujourd'hui, alors qu'elle était aux côtés de Feu de Glace qui lui ressemblait, elle n’éprouva qu'orgueil en voyant sa belle fourrure blanche et ses yeux flamboyants. Penchée au dessus de l'onde, prenant garde à ne pas faire transparaître son ombre, Feu de Glace lança sa patte à la vitesse de l'éclair pour sortir un poisson maigrichon de l'écume.
- Oh, ils sont déjà moins épais, fit Lune de Jais.

La femelle acquiesça et dit :
- J'espère que l'eau n'est pas froide...
Ils s'avancèrent vers l'onde et se penchèrent au dessus de celle-ci. Tandis qu'il scrutait les flots, Feu de Glace tentait de se concentrer sur les infimes perturbations de la surface, qui trahissaient la présence des proies, pourtant il était distrait. Distrait par Lune de Jais ! Tantôt il guettait, la patte levée, l'approche d'un poisson, tantôt il observait discrètement la guerrière qui contemplait son reflet. Il la voyait se mirer dans l'eau, attentive. Il se vit lui aussi, assit à côté d'elle, et se rendit compte à quel point ils se ressemblaient. "La même fourrure blanche, les mêmes yeux vairons... Nous aurions pût être frères et soeurs.", pensa-t-il. Il écarta alors cette idée : il n'aurait pas souhaité qu'ils soient de la même famille, pour une raison qui lui échappait.
Il finit par abattre sa large patte blanche, troublant l'eau limpide. Un maigre poisson vint s'échouer sur le rivage, frétillant faiblement.
- Oh, ils sont déjà moins épais ! commenta la jeune combattante.
- La saison prochaine risque d'être dure.

- La saison prochaine risque d'être dure.
Lune de Jais soupira. La lieutenante, ainsi que tout les chats, elle en était sûre, détestait la Saison des Feuilles Morts. Certains même, mais Lune de Jais refusait d'appeler l'hiver par ce surnom, le nommait : "Saison de la Faim". Un terme trop sombre à son goût... La chatte blanche se rapprocha encore plus de l'eau et laissa sa patte en suspend, attentive. Mais son regard n'arrêtait pas de river vers Feu de Glace, et la lieutenante rata plusieurs poissons qu'elle aurait facilement attrapé. Concentre-toi ! s'ordonna la lieutenante en fixant la surface du ruisseau. Soudain, elle abaissa sa patte aussi vite qu'elle le pouvait et lança un poisson pas plus épais que celui de feu de Glace sur la berge.
- Si les poissons commencent déjà à être comme ça, je ne donne pas cher de notre peau pour les rongeurs ou les lapins, miaula Lune de Jais avait dépit.

La jeune chatte tenta elle aussi sa chance. Feu de Glace fut un peu surpris de voir qu'elle avait du mal à en attraper un, alors qu'elle était d'ordinaire bonne pêcheuse. Il sourit en voyant qu'elle avait ramené une proie, mais fut un peu déçu lorsqu'il se rendit compte que le pièce de gibier était aussi fine que l'autre. La lieutenante dit, dépitée :
- Si les poissons commencent déjà à être comme ça, je ne donne pas cher de notre peau pour les rongeurs ou les lapins.
- On aura peut-être plus de chance à la chasse, hasarda-t-il sans conviction.
Après avoir enterré son poisson près d'un rocher, il s'approcha du coin boisé près de la cascade. Il reconnut l'odeur caractéristique d'un rongeur. Il s'approcha, la salive au bord des babines, mais ne fit pas attention. Une brindille craqua sous son poids, et l'animal détala. Le guerrier blanc feula, mais se tut lorsqu'il vit une souris près d'un chêne.
Il se tourna vers Lune de Jais, et décrivit toute une série de mouvements de la queue. A deux, ils pourraient facilement la piéger.
Il contourna l'arbre, avant de s'approcher à pas lourds. Comme prévu, la bête, alertée, s'enfuit dans la direction opposée, se jetant droit au piège : droit vers Lune de Jais.

La lieutenante au pelage immaculée attendait sans bruit derrière un buisson, et se fit une joie d'abattre sa patte sur le rongeur lorsqu'il passa. Elle l'acheva et le ramena près de Feu de Glace.
- Quand je pense qu'elle n'est même pas pour nous, miaula Lune de Jais en faisant la moue, dépitée.
La lieutenante la poussa du bout de la patte, fixant sur ce pauvre rongeur un regard brûlant de haine. Elle détestait vraiment l'hiver ! Savoir que la saison la plus dure de l'année arrivait et qu'elle ne pourrait rien faire pour aider son clan, si ce n'est passer ses journées dans la neige, la rendait folle. Lune de Jais enterra la souris sous le regard indescriptible de Feu de Glace, et se tourna vers le ruisseau qui était un peu plus loin. A regrets, la lieutenante miaula d'une voix sourde.
- On... On ferait peut-être mieux de rentrer, lâcha finalement la chatte blanche.

Feu de Glace regarda son amie tuer la bête sans difficultés.
- Quand je pense qu'elle n'est même pas pour nous, dit-elle d'un air déçu.
Le matou au poil immaculé comprenait. Lui même commençait à souffrir de la faim, cependant les chats les plus faibles de la tribu étaient prioritaires. "Et c'est bien normal.", pensa-t-il.
Il sentait bien que la femelle retenait sa colère. Il aurait bien voulut la consoler, mais il ne trouva pas les mots ni les gestes qu'il aurait fallut faire.
"Tu n'es qu'un idiot sans cervelle ni âme ! Comment peut-tu croire que tu te feras aimer d'elle si tu n'es même pas capable de lui parler et de lui ouvrir ton coeur ? Tu es vraiment pathétique..."
Le guerrier en fut profondément étonné. C'était bel et bien ce qu'il pensait, cependant ces mots semblaient venir d'un autre que lui. Cela lui faisait penser à quelqu'un... Mais qui ?
Tandis qu'il réfléchissait, ses pensées furent interrompues par le miaulement de Lune de Jais :
- On... On ferait peut-être mieux de rentrer.
- D'accord, lui répondit-il doucement. Rentrons au camp.
Il ramassa les deux poissons qu'ils avaient pêché, et attendit que la chatte aux yeux vairons fasse de même avec ses autres proies.

*Bientôt la fin de ce RP ?*

[Oui, je poste le dernier mess oki ?]

- D'accord. Rentrons au camp.
Lune de Jais baissa la tête pour masquer ses yeux voilés sous prétexte de prendre les proies restantes. Elle mâchait sa colère. Mais quelle stupide boule de poils elle était ! Feu de Glace s'était mis en route sans même la regarder. Enfin bon, c'était le faute de Lune de Jais aussi. Aimer un félin qui ne l'aimait pas était son problème. D'abord Étoile d'Ouragan, qu'elle trouvait maintenant égoïste d'aimer une chatte domestique, et maintenant Feu de Glace qui n'avait pas de compagne, et qui surtout, n'éprouvait aucun autre sentiment que surement de la pitié pour la lieutenante. La chatte blanche était bien heureuse d'avoir ses proies dans la bouche, ça l'empêchait de feuler de fureur. Elle se trouvait nulle. Elle pensait qu'elle était un cas désespéré. Feu de Glace, qui était beau, intelligent, en bonne santé, adroit etc, était un guerrier dont toutes les amies de Lune de Jais espéraient les faveurs. En cet instant, la lieutenante aurait voulu faire disparaître les autres guerrières.

[On... Fait autre chose ? ^^]